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Les différents métiers et activités liés au travail du bois

Ce reportage répertorie les métiers liés au travail du bois sans parler des métiers liés à la forêt qui, à eux-seuls, mériteraient un article spécifique.
Il n’est certes pas exhaustif et décrit succinctement ces professions en précisant, le plus souvent possible les bois utilisés, les techniques de fabrication et les retombées qu’elles ont engendrées jusqu’à aujourd’hui.

S O M M A I R E

1.Charpentier / menuisier

Charpentier

Menuisier

2. Métiers du bois encore pratiqués

Boisselier

Bouchonnier

Chaisier

Charron

Ebéniste

Encadreur

Fabricant de masques de bois

Layetier

Luthier

Malletier

Marqueteur

Pipier

Sabotier

Schlitteur

Sculpteur sur bois

Tavillonneur

Tonnelier

Tourneur sur bois

Vannier

3. Métiers du bois disparus ou en voie de l'être

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chapo metiers bois

 

1.Charpentier / menuisier

Charpentier

Depuis la Haute Antiquité, la dénomination de charpentier était donnée à toute personne œuvrant dans le domaine du bois. Noé était un charpentier qui a vécu 950 ans, comme quoi, le bois ça conserve ! ; Joseph, le père de Jésus de Nazareth était également charpentier tout comme son fils, qui apprit le métier avant de s’en aller prophétiser par monts et par vaux, il y a plus de 2000 ans.

Au Moyen Âge, le métier de charpentier recouvre encore tous les métiers du bois de fuste (de construction), opposé au bois de chauffe (de chauffage).bois 1 mini
Mais on distingue 2 types de charpentiers :
1- Le charpentier de la grande cognée
2- Le charpentier de la petite cognée ou charpentiers en menu.

Le charpentier de la grande cognée correspond, dans les grandes lignes, au charpentier actuel qui réalise avant tout des charpentes de maisons mais aussi de bateaux ; il monte également des planchers et réalise des façades en colombages.

Le charpentier de la petite cognée travaille plutôt en atelier et fabrique toutes sortes de meubles et d’objets dans le domaine des sièges, des armoires, des portes, fenêtres, etc…
bois 2 miniLe charpentier de la petite cognée devient donc « menuisier » à partir du XIIème siècle.

Menuisier

Très tôt, à partir du XIIIème, au vu de la diversification des objets réalisés en bois, les menuisiers se spécialisent et les appellations divergent.
On parle alors:
- de menuisier en bâtiment pour la réalisation de cadres de porte (huisserie), de boiseries, lambris, fenêtres et parquets
- de menuisier en meubles pour la spécialité de la fabrication des meubles d’intérieur
- de menuisier en ébène pour le travail du placage d’ébène ou d’autres bois durs, et
- de menuisier en voitures pour la fabrication des voitures (calèche, diable, diligence)

Au XVIème siècle apparaît la notion de "menuisier en sièges", capable d'ouvrager des bois massifs dans tout le répertoire des styles français du mobilier.
A partir du XIXème, l'arrivée de certaines machines-outils (d'abord mues par l'énergie hydraulique puis par l'énergie électrique) donne naissance à une nouvelle spécification; le "façonnier". Le travail devient alors répétitif avant d'être industriel. Le geste est remplacé par des machines sophistiquées, à des fins de rentabilité pour répondre à l'exigence de séries importantes.

Heureusement le travail artisanal du menuisier créateur ne s'est tout de même jamais perdu et est toujours très apprécié de nos jours. Encore faut-il trouver les artisans capables de réaliser à l'ancienne un fauteuil Voltaire ou un canapé Louis Philippe!

 bois 8 minibois 7 minibois 11 minibois 9 minibois 10 mini

Par la suite et progressivement, l’appellation de « menuisier en » disparut au profit de ses spécialités : ébéniste, malletier, boisselier, chaisier, etc… dont les spécificités sont évoquées ci-dessous, par ordre alphabétique.

Métiers du bois encore pratiqués

Boisselier

A l’origine, le boisselier est un fabricant de boisseaux. Le boisseau étant un récipient de forme cylindriquebois 3 mini destiné à mesurer les matières sèches (grains et farines), de capacités variables suivant les lieux et les époques. Par la suite le boisselier se met à réaliser des boîtes à manchons, à chapeaux, à dattes et à massepain, des boîtes à cirages et des boîtes rondes pour la pharmacie.
Comme, dans ces domaines, le carton et même l’aluminium ont remplacé le bois, le boisselier n’était plus indispensable ; il a donc dû étendre son éventail en fabricant des seillons pour la traite, des barattes à beurre, des services en bois, etc… Certains fabriquent également des boîtes en bois plus résistantes; il devient alors "broustier"

bois 4 miniActuellement le métier de boisselier est toujours d’actualité, en particulier pour la fabrication des boites en épicéa renfermant les fameux Vacherins Mont d’Or surtout dans le Jura français et en Suisse, à la Vallée de Joux.

Le boisselier réalise également toutes sortes de mesures pour des utilisations diverses.
Le bois utilisé est surtout de l’épicéa duquel il tire des copeaux de 1 à 3 mm d’épaisseur. Ces copeaux étaient découpés au rabot ou à la varlope avant que ce travail soit mécanisé. Les objets qu’il confectionne peuvent également être en ormeau ou en fruitier (cerisier ou poirier)
Réf: http://www.valleedumars.com/article-un-vieux-metier-disparu-le-boisselier

Bouchonnier

Comme son nom l’indique, le bouchonnier fabrique des bouchons. Ce métier est apparu au XVIIIème siècle. Si, jusqu’au milieu de XXème siècle, sa principale occupation était de faire des bouchons destinés à fermer les bouteilles de vin, de cidre ou de champagne, l’arrivée des capsules en aluminium ou des bouchons en plastique d’une part et la concurrence des bouchons de liège bon marchés provenant d’Asie ou d’Amérique d’autre part ont poussé le bouchonnier traditionnel à diversifier sa production.

bois 5 minibois 6 miniLes bouchons qu’il confectionne servent maintenant à fermer toutes sortes de récipients de différentes grandeurs. Il taille également des plats prêts à recevoir des fruits, ou la bouillabaisse dans le sud de la France.

Toute sa production est faite à partir de l’écorce du chêne-liège qui est séchée, puis bouillie avant d’être séchée une nouvelle fois. Ce métier est toujours d’actualité surtout en France, dans le Var.
Réf: http://users.skynet.be/fa017402/www.corkweb.be.tf/html/liege.html

Chaisier

bois 12 miniVous l’aurez deviné, le chaisier est celui qui fabrique des chaises. Si cette définition semble correspondre à un métier simple, il n’en est rien en réalité car le chaisier devait et doit encore maîtriser plusieurs techniques différentes.
Il doit savoir découper ou tourner les pieds, chantourner les traverses et assembler les différentes parties pas forcément à angle droit.

Car au finish, la chaise devra tenir sur ses quatre pieds sans être bancale et l’assise devrabois 13 mini être horizontale, et en plus être confortable et solide pour supporter les balancements, les poids lourds et l’escalade des enfants …

Le chaisier doit, en plus, maîtriser le paillage, le cannage et /ou le tapissage , à moins qu’il confie ces tâches à d’autres artisans spécialisés dans ces domaines, s’il ne maîtrise pas entièrement ces connaissances.
jbois 14 miniActuellement, les chaisiers sont plutôt mandatés pour la restauration et la réparation de sièges. Ils deviennent alors des « bâtonniers ». Cette profession n’est pas en voie de disparition en France puisqu’il est encore possible d’apprendre le métier. Le métier s'est diversifié à partir du début du 20ème et propose maintenant d'autres sièges que les chaises traditionnelles.

Le chaisier utilise principalement les bois de sa région ; mais les noyers, merisiers, fruitiers et parfois hêtres ont souvent la cote.
Réf: : http://www.fadparis-blog.com/2009/04/metier-chaisier/

Charron

Jusqu’à la généralisation de l’automobile et la mécanisation agricole, dans les années 1950, le charron, souvent associé au maréchal ferrant ou au « bandagiste » (cerclage des roues de chars), était un artisan apprécié et même souvent indispensable dans les zones rurales.
Si on considère que tout véhicule en bois se déplaçant à l’aide de roues également de bois est l’œuvre d’unbois 15 mini charron, on peut dire alors que ce métier existe depuis plusieurs millénaires (voir reportage sur la roue en cliquant ici).
Ce métier comptait parmi les plus incontournables à la vie d’une communauté rurale ; le char était en effet indispensable pour tous transports et le charron était capable de construire son véhicule entièrement avec ou sans la collaboration du maréchal-ferrant, avant tout pour le ferrage des roues.
Les bois de charronnage les plus communs sont ou plutôt étaient le chêne, l’orme, le hêtre, l’érable, le frêne et le charme.

bois 16 miniA partir du début du 20ème siècle, la fabrication de chars traditionnels a diminué ; les roues à rayons de bois ont été remplacées par des roues à rayons de métal puis par des roues entièrement métalliques recouvertes de pneumatiques

Le travail du charron, en dehors des réparations, s’est alors restreint à la confection de « petits chars » à 4 roues, à traction humaine ou d’autres véhicules semblables de sorte que ce métier est actuellement en voie de disparition et dans 20 ans peut-être, plus personne ne sera capable de confectionner une roue à rayons de bois !
Réf:
https://canalmeusemoselle.wordpress.com/hommes/vie-canal/le-metier-de-charron/

Ebéniste

Le terme d’ébéniste apparaît au XVème. Il s’applique au spécialiste du travail de l’ébène. Il devient plus courant à partir du XVIIème.
Grâce à l'évolution des moyens de navigation et de cartographie au XVIème, les explorateurs des nouveauxbois 17 mini mondes (Madagascar, de l’Ile Maurice) découvrent des essences nouvelles telles que l'ébène, le palissandre, etc... Ces bois étant plus rares et donc plus chers, il fallait les économiser, d’où le début de la technique du placage.
Dès le 19ème siècle, le mot «ébéniste» a pris un sens plus général, pour désigner l’artisan spécialisé dans la restauration des meubles.
De nos jours, cette différence est toujours floue et on parle, par habitude et par facilité, de menuisier lorsque la production concerne davantage le bâtiment (fenêtres, portes, placards, parquets, ...) et le mobilier rustique, et d'ébéniste lorsqu'elle concerne le mobilier réalisé dans des bois plus durs
bois 18 miniLes bois utilisés par l’ébéniste, en dehors des bois précieux (ébène, acajou, amboine, palissandre, bois de rose, amarante, bois de violette, bois de Cayenne…) sont plutôt des bois indigènes durs tels que cerisier, poirier noyer et merisier ou chêne).
Le menuisier utilise beaucoup les résineux, épicéa, sapin, pin, mélèze, certains fruitiers, ainsi que le hêtre, le chêne, l’érable, selon les régions.
Signalons encore qu’ une autre profession est parfois assimilée à celle d’ébéniste ; c’est celle de marqueteur (voir plus loin)bois 19 mini
L’ébénisterie est un domaine en pleine expansion actuellement, tant au niveau de la création de meubles qu’à celui de la restauration de meubles anciens. On peut presque dire que la profession s’est scindée en deux..
L’ébéniste créateur utilise de nombreux nouveaux matériaux tels que les matériaux composites, certains métaux, en plus du bois. Ses créations ont un design qui s’intègre parfaitement aux nouvelle formes et matières dictées par l’architecture actuelle. L’apparition des machines de façonnage à partir de la deuxième moitié du XIXème apporte des modifications profondes dans les procédés d’exécution et les méthodes de travail.
L’ébéniste restaurateur, à contrario, s’efforce de retrouver les techniques utilisées à l’époque de la création du meuble à restaurer. C’est un travail de longue haleine et très  fastidieux étant donné qu’il faut souvent commencer le travail par refaire des restaurations antérieures mal exécutées.
Par rapport aux autres métiers du bois, ces deux domaines de l’ébénisterie contemporaine, la création et la restauration attirent toujours plus de filles et de plus en plus de jeunes désirent embrasser cette profession, ce qui est très encourageant..

Encadreur

Le métier d’encadreur a vu le jour à la fin du Moyen Âge. A cette époque les cadres n’étaient que de simples baguettes de bois. Le métier prend réellement son essor à La Renaissance et se diversifie par la suite en bois 21 minifonction des différents styles : Louis XIII, XIV, XV, XVI…
Dès le XVIème siècle l’encadreur s’adjoint d’autres corps de métier pour l’élaboration de ses cadres, tels que des ébénistes, graveurs et doreurs.
La technique de la dorure à  la feuille fait également son apparition.
Jusqu’à la fin du XVIIIème, les cadres étaient sculptés dans différents bois, selon les régions. Les essences le plus couramment utilisées étaient le chêne ou le tilleul mais également le pin et le platane.
Actuellement, l’encadreur doit maîtriser des techniques nouvelles suite à l’utilisation de certains matériaux : acier, aluminium, plastique, agglomérat, résine…
Mais bien souvent, le cadre est redevenu simple comme à ses débuts ; de simples baguettes de bois
Ce métier est toujours d’actualité et il est encore possible d’en faire l’apprentissage.
L’encadreur, actuellement, réalise son cadre en fonction de l’œuvre à encadrer et les deux formant un  tout.
Réf: http://www.boisdephile.com/un-peu-d-histoire/

Fabricant de masques en bois

bois 61 minibois 60 miniCe métier existe depuis des millénaires, dans toutes les parties du monde mais il n’a jamais reçu une appellation spécifique. Alors, ces Messieurs de l’Académie française, quand verra-t-on le terme de « masquetier » ou « masqueteur » reconnu dans la liste des métiers !!
Les masques sont très souvent de bois mais d’autres matières sont également utilisées (porcelaine, papier mâché, résine, etc…)
bois 62 miniLa technique de fabrication du masque en bois est toujours la même, où que le masque soit conçu. Après avoir choisi le bois adéquat, il faut le bois 63 minitailler grossièrement puis le sculpter avec divers objets tranchants avant de le décorer. Lorsque le masque est destiné à être porté, ce qui n’est pas toujours le cas, sa partie intérieure doit être évidée pour pouvoir se poser sur le corps. Le « masquetier » ne peut donc être assimilé entièrement à un sculpteur
bois 64 miniLe rôle que le masque joue dans la société varie selon les régions et les croyances populaires. Il peut s’associer à des instants de liesse, de joie ou au contraire à des moments de recueillement, de tristesse.
Vous trouverez au bas cet article quelques références de sites traitant des différentes significations des masques.

Quant aux bois utilisés pour réaliser des masques, ce sont des bois tendres, faciles à travailler et autochtones.
Réf: http://agoras.typepad.fr/regard_eloigne/les-masques/

Layetier

Le layetier est le fabricant de meubles à casiers que l’on appelle layettes.
Ces meubles de rangement, très souvent de petites dimensions, un mètre à un mètre cinquante de hauteur maximum, étaient et sont encore utilisés à des fins très diverses.
Le fait que cette profession est encore bien représentée dans le Jura et surtout en Franche Comté n’a rien d’étonnant puisque ces layettes étaient et sont toujours bien utilisées par les horlogers pour y entreposer moult petits outils et minuscules pièces d’horlogerie et le Jura, comme chacun le sait, reste le berceau de l’horlogerie.bois 22 mini

Certains anciens ateliers d’horlogers complets, jusque dans les années 1950 étaient entourés d’une multitude de ces meubles à petits tiroirs.

Les layettes étaient également présentes dans les imprimeries pour y entreposer les caractères en métal.

Si l’utilisation des layettes s’est quelque peu perdue à partir de la fin du siècle dernier (montre à quartz pour l’horlogerie et l’offset pour l’imprimerie) il n’en reste pas moins que ces meubles sont toujours recherchés vu leur bienfacture et leur côté esthétique particulier.

A la fin du siècle passé, la mode éphémère des miniatures a provoqué un rush sur les tiroirs de ces layettes. Ceux-ci, suspendus à un mur, permettaient d’abriter bon nombre de ces fameuses miniatures.

Le layetier utilisait du bois dur (chêne ou fruitier, en principe peu de résineux) car il fallait que les tiroirs coulissent facilement et ne se déforment pas et que les casiers intérieur soient résistants. Le peuplier était égalemen utilisé.
Réf: cliquez ici

Luthier

Le métier de luthier a de particulier que les techniques utilisées n’ont que peu évolué au cours des siècles. Lesbois 24 mini bois 23 miniluthiers actuels cherchent à confectionner des instruments dont la qualité est égale à celle de leurs prédécesseurs du XVI, XVII et XVIIIème siècle. Plus de 80 outils différents sont nécessaires à la confection d’un violon qui est extrêmement compliquée vu la multitude des actions à réaliser
Chacune des tâches entreprises l’est en fonction des autres et ce n’est que lorsque l’instrument est terminé que l’artisan peut juger de la qualité de son travail. On peut dire que tout est dans tout, et inversement !
Chaque instrument a ses limites. Elles sont liées à la qualité du bois, à celle du vernis utilisé, aux formes données à chaque élément et chaque violon comporte des centaines de pièces à élaborer.
La lutherie fait partie de ces métiers qui conjuguent art et artisanat de par la complexité et la beauté des instruments réalisés, et jamais cette profession ne pourra être industrialisée avec les mêmes résultats.
Le candidat luthier doit faire un apprentissage de 3 ans mais il devra travailler près de 10 ans chez un maître–luthier afin d’acquérir les bases du métier.

Le luthier, en plus de posséder une grande habileté manuelle doit obligatoirement être musicien. Il doit savoir jouer de l’instrument qu’il fabrique.

Bois utilisés : l’épicéa « ex Celsius » et l’érable des Carpates sont les plus connus mais d’autres bois entrent également dans la composition tels que le palissandre, l’ébène, le noyer, etc…
Le luthier collabore obligatoirement avec l’archetier. La qualité d’un archet a, selon certains musiciens, autant d’importance que celle de l’instrument.

Chaque luthier confectionne son type d’instrument. Si le violon est peut-être le plus connu, les violes d’amour, contrebasses, violoncelles, luths alto et autres guitares peuvent également sortir de son atelier.

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 Réf: « L’ARTISANAT NEUCHÂTELOIS » , Raymond Perrenoud et Jean-Claude Duvanel, Ed.Attinger, 1980

Malletier

Un malletier est un fabricant de malles. Ce métier a surtout eu la cote à partir du milieu du XIXème siècle avec lebois 31 mini développement des moyens de communications; à savoir, les diligences de longs courriers, à partir de 1840, les bateau à vapeur dit « de mer » à partir de 1850, et simultanément, les premiers chemins de fer.

Ces malles avaient une structure en bois et étaient recouvertes de tissu ou de cuir, soutenue par 2 poignées et fermées par une ou plusieurs serrures.

bois 32 miniLes malletiers existent toujours de nos jours. Si leur production s’est diversifiée par la confection de valises ou de coffres plus souples, la fabrication traditionnelle de malles n’a pas été abandonnée ; celles-ci ont bien souvent maintenant un rôle décoratif au sein de la maison et ne sont plus guère utilisées pour voyager.

Les bois utilisés sont de diverses essences lorsqu’ils sont recouverts de tissu ou de cuir. Les malles en bois naturel étaient souvent en camphrier (arbres à camphre originaire de Chine) à cause de son odeur particulière persistante durant plusieurs années bénéficiant de vertus insectifuges qui éloignent les mites.
Métiers équivalents : Huchier, bahutier, coffretier.

Marqueteur

Le travail du marqueteur consiste à découper des motifs dans différents matériaux (en principe bois de plusieurs essences mais également écaille, corne, nacre…) et de les appliquer, par collage, sur des surfaces de bois.
bois 49 miniIl est souvent complémentaire à celui de l’ébéniste puisqu’il entre dans le domaine de la décoration. Si la marqueterie s’applique souvent au mobilier, elle est également utilisée pour la décoration d’instruments de musique ou de panneaux décoratifs.
Une partie importante du travail du marqueteur réside dans le domaine de la restauration mais il est toujours présent dans celui de la tabletterie par la décoration de petits coffrets, petites boites et meuble de petites tailles.

Depuis une vingtaine d’année, le renouveau de la marqueterie est dû à la bois 48 miniproduction artistique avec l’arrivée de nouvelles techniques et aussi à un marché tourné vers les collectionneurs.
La marqueterie prend désormais sa place dans les galeries d’art.
La réalisation de bijoux et de tableaux est de plus en plus présente également.
Cette profession est donc loin de tomber dans l’oubli puisque actuellement, une centaine d’atelier sont encore répartis sur l’ensemble de la France.

 Réf: cliquez ici

Pipier

Si le pipier fabrique des pipes, il est difficile de convenir d’une date marquant le début de l’utilisation de pipes en bois
Depuis la préhistoire où l’homme maîtrisa le feu, il respira la fumée s’en dégageant en appréciant plus ou moins ses divers parfums.
Dans certaines civilisations, on jetait de l’herbe odorante sur le brasier, dans d’autres, on déposait sur de l’herbe choisie préalablement des charbons ardents ; un jour, quelqu’un eut l’idée d’aspirer la fumée à travers une écorce roulée ou à travers un tibia d’agneau évidé.
La pipe était née.bois 30 mini

Les premières pipes « ouvragées » étaient en terre cuite. Par la suite elles furent faites en métal, porcelaine et en bois, selon les régions. Les pipes en écume de mer véritables devinrent plutôt des objets de luxe.Bois utilisés : Merisier (dans l’arc alpin), buis, plus rarement bois de rose et palissandre et surtout bruyère.
La fabrication d’une pipe en racine de bruyère comporte toute une série d’étapes indispensables à une bonne conception: la partie de la racine est sélectionnée ; c’est l’ébauchoir. Celui-ci est ensuite scié dans le sens des veines d’où les différentes formes des véritables pipes. Ces ébauchoirs sont alors séchés durant de nombreux mois avant de subir pluieurs transformations : sciage, taillage, tournage, taraudage, varlopage et polissage.
Les pipes sont toujours fabriquées de nos jours en respectant ces coutumes ancestrales, principalement dans la région de St-Claude, en France.
En Suisse, il y a encore des pipiers dans le Laufonnais.
Réf: : « NOS ARTISANS », Ed. Mondo, 1981, tome 1

Sabotierbois 50 mini

Le sabotier est également un métier qui était absolument indispensable au Moyen Âge et qui a ensuite traversé les siècles en se modifiant quelque peu pour être toujours présent de nos jours, au XXIème .
Si, durant le Moyen Âge, le sabot était roi, il le resta dans les campagnes jusqu’au début du XXème.
Mais à partir du 18ème siècle, le sabot subit la concurrence de galoche. Le sabotier devint donc également souvent « galochier »- La semelle était toujours de bois mais la partie supérieure était de cuir ou de tissu, selon les régions, garantissant une meilleure élasticité de la chaussure. La galoche, on l’aura bien compris, est l’ancêtre directe du « soulier » que nous connaissons actuellement, la semelle en bois ayant été remplacée par un matériau plus souple.bois 53 mini

Mais revenons au métier de sabotier : Il s’agit au départ de dégrossir la buche de bois choisie qui est de hêtre, (fayard, comme on dit chez nous), bouleau, pin, noyer, érable ou plus rarement épicéa, à nouveau en fonction des essences à proximité.
Le dégrossissage extérieur était fait à la hache sur le « billot » (nom de l’établi du sabotier) alors que le creusage se faisait au « butoir » ou à la « rénette », outils en forme de cuillère. La bois 51 miniconfection d’une paire de sabots représentait donc un travail important.
A partir du début du 19ème siècle, le creusage se fit à partir de tours à bois, permettant un grain de temps appréciable. Puis vint le « tour à copier », permettant, lui, de confectionner des sabots identiques. Le sabot était souvent brut mais il pouvait également être gravé à l’aide de la « rénette à sculpter »
La mécanisation de la confection des sabots se concrétisa pour répondre à la demande.
On vit alors apparaître, comme dans d’autres domaines, de véritables ateliers destinés à la confection de sabots.
Du reste, le terme de « sabotage », vient de cette époque ; il signifiait ; bloquer la machine en mettant son sabot en interférence.
La confection de sabots traditionnels n’a jamais disparu et jouit même d’une recrudescence depuis quelques années puisque la demande est là.
Réf: « NOS ARTISANS », Ed. Mondo, 1981, tome 2

Schlitteur
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Le schlitteur fabriquait des schlittes. La question qui vient à l’esprit est la suivante ; mais qu’est-ce qu’une schlitte ?
On peut dire plus simplement que c’est un traîneau réservé à divers transports agricoles et forestiers.
La schlitte était avant tout utilisée dans les prés et les forêts en pente, pour descendre divers matériaux, principalement du débardage et du bois de chauffage.

bois 42 miniDans ces 2 cas, un chemin de schlittage était construit sur lequel pouvaient glisser les schlittes, retenu par le « schlitteur ». le même terme était en effet utilisé par le constructeur de la schlitte et par son conducteur,
Le bois utilisé était principalement du hêtre ou du charme mais cela dépendant avant tout de la région ou la schlitte était fabriquée.

Depuis un siècle environ, les schlittes ont disparu et pendant un certain temps les schlitteurs ont confectionné des luges en bois pour la détente avant que la fabrication de celles-ci soit confiée à des entreprises (luges de Davos, par exemple).
Réf:
http://www.citedesarts.com/fr/Aff.php?select_nom=134

Sculpteur sur bois

La sculpture, que ce soit sur bois ou sur une autre matière (pierre, terre, métal, etc…), comme la peinture, existait déjà au paléolithique et là aussi, la technique n’a pas changé puisque sculpter a toujours été ; « donner du relief en retirant de la matière ».
La technique, certes, a changé. Si les hommes préhistoriques utilisaient des silex pour tailler os, morceaux de bois ou pierre, le fer était utilisé à l’âge du même nom et on utilise maintenant gouges, burins ou ciseaux de différentes formes et qualités en fonction de la dureté des bois.

Il n’y a pas de bois particulièrement adapté pour la sculpture ; tendre ou dur, compact ou ligneux, chaque essence peut être choisie et utilisée en fonction de ce que l’on veut réaliser.
Il y a quand même, et c’est heureux, des métiers du bois qui ne sont pas en voie de disparition !

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Réf: http://www.peneaud.com/Histoire-sculpture-sur-bois/sculpture.php

Tavillonneur

Voir reportage réalisé sur "artisanat.ch", le 6 août 2012

Tonnelier

Voir reportage réallisé sur "artisanat.ch", le 24 mars 2013

Tourneur sur bois

Le métier de tourneur sur bois, comme celui de vannier que nous verrons plus loin fait partie de ceux qui ont « presque » toujours existé.
Son origine remonte aux environs de 1 300 avant J.C  A cette époque les Égyptiens ont inventé un tour actionné par deux personnes. Une personne faisait tourner le bois à l'aide d'une corde et la seconde utilisait un outil pour usiner le bois.bois 46 mini

A l'époque romaine, la technique était sensiblement la même. sauf qu'elle a été perfectionnée par l'ajout d'un arc, dont la corde permettait d'entraîner en rotation la pièce à réaliser.

Au Moyen Âge, une pédale a remplacé la mise en rotation manuelle, libérant ainsi les deux mains de l'artisan.

Lors de la révolution industrielle le tour a été motorisé, permettant aux objets d'être réalisés plus rapidement. Le moteur électrique a permis également d'augmenter les vitesses de rotation, améliorant ainsi notablement la qualité des pièces. Aujourd'hui le tournage sur bois industriel est réalisé par des machines à commandes numériques, permettant la répétitivité et les gains de productivité demandés par la production de pièces en quantité.

Ceci étant, il existe toujours une activité artisanale utilisant des tours conventionnels; activité partagée bois 45 miniégalement par de nombreux amateurs.

Le tournage traditionnel permettait d’obtenir des formes simples (saladiers, vases, assiettes, bols, bougeoirs, pieds de table, pièces destinées à décorer le mobilier).
Le tourneur était et est toujours également indispensable à la fabrication de certains éléments utiles à la confection de divers objets ou « machines »

Actuellement, la forme traditionnelle du tournage est toujours très présente chez les artisans tourneurs mais d’autres formes plus « artistiques » se sont développées. Il s’agit du tournage excentrique ou décentré permettant de créer divers objets asymétriques, dont voici un exemples, à gauche:
Réf: « L’ARTISANAT NEUCHÂTELOIS » , Raymond Perrenoud et Jean-Claude Duvanel, Ed.Attinger, 1980

Vannier

La vannerie est certainement le domaine de l’artisanat présent depuis l’époque néolithique ou même avant, suivant où, dont la technique n’a quasiment pas évoluée et qui a toujours eu sa renommée, depuis des bois 37 1 minimillénaires, jusqu’à l’époque actuelle. On a toujours eu besoin de paniers et autres corbeilles.
Un panier entier (voir ci-contre) avec d’autres fragments retrouvés à la station néolithique d’Auvernier, après 2800 années passées sous la vase en témoignent. Le mode de tressage et la bienfacture du travail sont ceux qu’orchestre encore actuellement tout vannier.

Au 20ème siècle et jusque dans les années 60, ce métier a été l’apanage de certains « gens du voyage » qui se déplaçaient de village en village, parfois avec une roulotte. Les hommes et les enfants fabriquaient sur place alors que les femmes allaient proposer leurs paniers et corbeilles aux habitants. Ils faisaient également les réparations.
Actuellement les vanniers ont rejoint leurs collègues artisans en proposant leurs objets lors de foires et marchés artisanaux.
La vannerie s’inscrit maintenant dans le monde des métiers d’art. Certains artistes réalisent de véritables sculptures de grandes dimensions en vannerie

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 Réf: « NOS ARTISANS », Ed. Mondo, 1981, tome 1

Les métiers représentés dans ce reportage sont tous encore présents aujourd’hui. Certains ont traversé les siècles sans que les techniques aient véritablement changé alors que d’autres ont dû s’adapter en fonction des modes et/ou des nouvelles techniques.

D'autres tels que fenêtrier, bahutier, portier.... etc, dont l'appellation a disparu sont assimilés au métier de menuisier, au sens large du terme.

3. Métiers du bois aujourd'hui disparus ou en voie de l'être

Il y a également des métiers en rapport avec le bois qui ont complétement disparu soit parce que la mécanisation a remplacé le travail de l’artisan soit parce que les objets confectionnés n’ont plus leur utilité aujourd’hui.

Ci-dessous, une liste, non exhaustive, des métiers du bois qui n’ont plus cours aujourd’hui :

-          l’allumetier, n’est autre qu’un fabricant d’allumettes.

-          l’amoulangeur était le spécialiste de l’aménagement des moulins à grains, charpente, mobilier et accessoires.

-          l’anillier fabriquait des béquilles en bois.

-          le balaitier, comme son nom l’indique, fabriquait des balais.

-          le baquetier était le spécialiste des cuves, auges, bacs à pétrin et autres baignoires en bois.

-          le billardier fabriquait des billards et autres tables de jeu

-          le broustier oeuvrait dans le domaine des boites en bois.

-          le feuillardier fabriquait, entre autre, des lattes fines en châtaignier pour entourer les tonneaux avant que ceux-ci soient entourés de cercles métalliques. Il travaillait sur place, en forêt et construisait, à chaque fois sa cabane à l'endroit où il se trouvait.

-          l’ hélicier confectionnait des hélices pour les avions au temps où celles-ci étaient en bois.

-          Le jouttier fabriquait des jougs pour atteler bœufs et vaches

-          le parqueteur fabriquait et posait les parquets. Cette profession est encore d’actualité pour les réparation des dit parquets dans certains châteaux ou maisons de maître.

-          le raquettier fabriquait des raquettes (tennis, jeu de paume, etc) en bois, alors que

le raquetteur se déplace sur la neige à l’aide de raquettes; mais comment s’appelle celui qui fabrique ces raquettes de marche ? Voilà une question qu’elle est bonne !!! Merci pour la réponse car cet artisanat se pratique toujours.

le tabletier, confectionnait, outre de petits objets en bois, des « tabliers » pour des joueurs d’échec ou de dames ; métier parent à celui d’ébéniste.

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Rédaction de "artisanat.ch"

André Beuret

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